Digitalisation de la formation

De la télévision à la formation : le nouveau prompteur

Depuis quasiment 1 an maintenant, le monde de la formation est marqué par l’arrivée massive de l'intelligence artificielle (IA) et l'utilisation du terme « prompteur » se redéfinit. Initialement conçu comme un dispositif affichant un texte défilant sur un écran pour un orateur ou un présentateur de télévision ou lors d'événements en direct, le prompteur, grâce à l'IA, embrasse désormais un nouveau rôle : celui de rédacteur.

Cet article explore l'intersection entre l'IA générative en formation et le prompteur pour le texte en français, sous l'angle d'un learning expert (ingénieur pédagogique) qui utilise des prompts IA pour dialoguer et échanger avec cette technologie ! Oui, je parle de moi. 🙄

Dans le dictionnaire, un prompteur (teleprompteur ou telesouffleur pour ne donner que quelques synonymes) est un appareil qui aide à la présentation de textes, grâce à son défilement, devant une caméra ou un public, garantissant ainsi un discours fluide sans nécessité de mémorisation. En français, le terme trouve sa place tant dans le dictionnaire que dans l'usage courant, avec des définitions précises et des synonymes qui illustrent sa fonction. Mais au-delà de sa définition traditionnelle, le prompteur en e-learning enrichi par l'IA par exemple, s'ouvre à un objectif pédagogique, transformant la source de texte en un dialogue interactif entre le concepteur et la machine.

Livre blanc IA en formation

L'IA comme prompteur et l’ingénieur pédagogique comme créateur de prompts !

L'intelligence artificielle révolutionne la conception et l'usage du prompteur, le métamorphosant en un dispositif interactif. Avec l'aide de l'IA, un prompteur est désormais capable de produire, par lui-même, des textes spécifiquement adaptés aux besoins de formation, suivant les prompts formulés par l'ingénieur pédagogique. L’ingénieur pédagogique se contente alors de consulter le texte défilant sur l'écran du prompteur, vérifiant l'exactitude des informations affichées. Selon les interactions et les réponses fournies, le prompt initial peut être affiné pour optimiser le fonctionnement du prompteur, permettant ainsi une personnalisation accrue. Cette capacité d'adaptation transforme le prompteur en un outil pédagogique d'une valeur inestimable, facilitant la simplification des contenus, la création de résumés, les traductions de texte, l'orthographe, la scénarisation de parcours de formation et le développement d'activités pédagogiques.

Et, comment ça fonctionne exactement ?

L'ingénieur pédagogique, en utilisant un prompteur IA, fournit un prompt précis à l'intelligence artificielle, par exemple, pour la création d'un quiz. Il peut donc prompter sa demande.

Exemple : “en tant qu'ingénieur pédagogique, tu prépares un cours sur le sujet X. Conçois un quiz de 5 questions à choix unique. Pour chaque question, indique la bonne réponse et ajoute 2 à 3 propositions erronées, mais plausibles. Les réponses doivent rester brèves, avec un maximum de 6 mots. Inclus aussi un feedback court pour chaque bonne et mauvaise réponse.”

Après l'envoi de cette demande, l'IA affiche la réponse sur l'écran du prompteur, permettant à l'ingénieur de vérifier et d'ajuster les données si nécessaire. « Prompter » demande d’être aussi compétent qu’un orateur. Contrairement au prompteur classique utilisé en télévision, qui défile un texte sans erreur sous l'œil d'une caméra, le prompteur IA peut parfois commettre des erreurs, présenter des fautes d'orthographe ou mal interpréter la demande. Toutefois, cette technologie artificielle offre un gain de temps considérable à l'ingénieur pédagogique en facilitant sa création de modules de formation, sans compromettre son expertise !

Les créateurs de la page LinkedIn "Rendez-vous en terre digitale", Clément Cahagne & Olivier Bernaert ont partagé des astuces pour concevoir un prompt efficace, regroupées sous l'acronyme ACTIF. Pour ceux intéressés par l'optimisation de leurs prompts, voici un guide rapide : A pour Action, qui désigne la tâche à accomplir ; C pour Contexte, qui se réfère à l'environnement de la demande ; T pour Tonalité, indiquant le style de réponse attendu ; I pour Identité, précisant le rôle attribué à ChatGPT par exemple ; et F pour Format, qui concerne la structure de la réponse souhaitée, comme un paragraphe, une mise en page spécifique, un tableau, etc. Je vous encourage vivement à aller découvrir leur contenu ! 😉

En résumé

Lier l'intelligence artificielle au prompteur pour produire du texte en français change la façon dont on peut concevoir un parcours de formation. Pour un ingénieur pédagogique, utiliser cette technologie pour créer des prompts est une chance unique de faire un enseignement sur mesure (pédagogie différenciée, simplification des contenus textuels, nouvelles idées de présentation, création de définition sur-mesure, reformulation des contenus, assistant traducteur, style d’écriture, etc.). Cette liste est non exhaustive. Évidemment, l’ingénieur pédagogique peut également le faire sans passer par l’intelligence artificielle ! Mais, en réduisant certaines tâches répétitives ou réflexions créatives, il peut se concentrer sur des éléments plus importants : le sens, la cohérence du parcours, la qualité des contenus, le déploiement, etc.

Finalement, le prompteur IA ne deviendrait-il pas un outil clé pour enseigner à notre époque numérique ? Ça bouge vite, alors restons branchés !

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