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Et si jouer pouvait aussi servir à mieux travailler ? Le serious game ou jeu sérieux, fait partie de ces outils qui brouillent les frontières entre formation, apprentissage, divertissement et learning. Pour les apprenants, c’est une nouvelle manière d’apprendre en vivant une expérience ludique et en développant des compétences utiles. Pour l’entreprise, c’est un levier efficace pour la gestion des compétences, l’intégration de nouvelles pratiques et le développement de son équipe pédagogique. Mais qu’est-ce qu’un serious game exactement ? Quelle est sa définition, à quoi sert-il et comment se déroule son utilisation dans le présentiel ou en ligne ?
Acte 1 : définissons le “serious game”
Un serious game est un jeu (jeu vidéo, jeu de plateau, jeu entre les participants, etc.) conçu pour l'apprentissage. Son but est de transmettre des compétences, de sensibiliser un public ou de faire vivre une expérience de simulation.
On y joue pour atteindre un objectif pédagogique, pas seulement pour le divertissement. L’expression vient du chercheur Clark Abt, qui l’a utilisée dès 1970 pour décrire des jeux combinant apprentissage, action et engagement des participants. Plus tard, James Paul Gee (dans son livre : what video games have to teach us about learning - 2003) a montré comment les mécanismes de jeux favorisent l’apprentissage actif : essai, erreur et feedback immédiat.
En résumé, un serious game (jeu sérieux) est une activité ludique au service d’un objectif pédagogique. Il vient engager les apprenants, développer leurs compétences et surtout transformer les formations en expériences interactives, renforçant ainsi la motivation et la rétention des connaissances.
Acte 2 : mais… à quoi sert un serious game ?
Le serious game aide à mieux apprendre parce qu’il permet de faire plutôt que de lire ou d’écouter. L’apprenant devient acteur, il expérimente, se trompe, recommence. Ce principe renforce la mémorisation et le transfert des compétences dans le travail.
Par exemple, une entreprise peut ainsi former ses collaborateurs à la sécurité via une simulation vidéo. Un service RH peut utiliser un jeu pour sensibiliser aux biais inconscients. Un formateur en présentiel peut faire rejouer une scène de communication client.
Ces jeux favorisent une pratique concrète et immédiate des savoirs. L’engagement est plus fort grâce au format ludique, l’apprentissage est immersif et sans risque et le développement des compétences comportementales comme l’écoute, la décision ou la coopération devient plus naturel.
Le serious game s’adapte à tous les contextes : en ligne, en présentiel ou en blended learning. Son utilisation permet d’allier divertissement et acquisition de savoir-faire. La force du serious game réside dans sa capacité à transformer une activité ordinaire en expérience ludique pour nos apprenants.
Acte 3 : du coup, comment fonctionne un serious game ?
Un bon serious game repose sur trois piliers : des objectifs pédagogiques, un scénario immersif proche du réel et un feedback immédiat pour guider les joueurs. Tout commence par un besoin de formation : améliorer une compétence, faire évoluer un comportement ou sensibiliser à un risque dans le travail. L’ingénieur pédagogique et le game designer (parfois la même personne) conçoivent alors un jeu ou une simulation interactive adaptée.
Le jeu repose sur une utilisation précise des mécaniques du divertissement : objectifs, règles et progression ! Une simulation 3D peut former les techniciens au geste juste, un serious escape game peut sensibiliser à la cybersécurité et un jeu vidéo sérieux peut aider à développer la communication managériale, entre autres…
Ces jeux favorisent la pratique répétée et la compréhension par l’action. Le secret d’un serious game réussi réside dans l’équilibre entre le divertissement et l’apprentissage. Trop de mécanismes de jeu et on oublie la formation ou pire, on abandonne, car trop complexe. Trop de théorie, et on perd l’engagement et la motivation des apprenants. Pas facile…
Acte final : formation et jeu vécurent heureux pour toujours !
Le serious game n’est pas une mode. C’est une évolution naturelle de la formation et de l’apprentissage en entreprise. Il transforme l’apprentissage en expérience vécue, redonne du plaisir à se former et crée un lien durable entre le contenu et les apprenants, et même les apprenants entre eux.
Ces jeux d’un nouveau genre replacent la pratique et la curiosité au centre du savoir. Pour les apprenants, ils offrent un moyen concret de développer des compétences utiles dans le travail quotidien. Comme le disait George Bernard Shaw : « On n’arrête pas de jouer parce qu’on vieillit. On vieillit parce qu’on arrête de jouer. » Les serious games et leurs mécaniques ludiques rappellent qu’apprendre, c’est avant tout jouer sérieusement.

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