Gamification et scénarisation

La gamification dans les Soft Skills

Comment développer les compétences non techniques chez les collaborateurs d’une entreprise ? Comment évaluer les Soft Skills des candidats en cours de recrutement ?

Telles sont les questions que se posent depuis des années les entreprises qui ont repéré des comportements inadaptés ou simplement dans une recherche de développement des équipes afin de favoriser la collaboration, l’expérience client ou maintenir la marque employeur en se souciant du bien-être des salariés.

Nous savons que les compétences techniques, les hard skills se développent par les parcours de montée en compétences, par l’expérimentation, par les échanges et tout simplement par l’expérience. Mais qu’en est-il pour les Soft skills ?

Nombreux cabinets de conseil en formation proposent des outils de développement de ces comportements et postures grâce aux sciences cognitives et les neurosciences. Alors, quelle est la solution miracle ?

Les jeux tout simplement, ou plutôt la gamification et ses différentes thématiques ! Nous avons compris que pour se mettre en empathie avec une situation de relation interpersonnelle, il fallait la mimer, la simuler. C’est là que la gamification rentre en jeu.

Est-ce un effet de mode en entreprise ? Ou une vraie tendance ?

Le processus cognitif du jeu permet aux collaborateurs de se projeter une image d’une situation en entreprise face à d’autres salariés et de pouvoir analyser une personnalité, des comportements par une méthode simple et efficace.

Depuis de nombreuses années, les cabinets de conseil en formation et entreprises développent des parcours ludiques proposant des jeux de rôles, des mises en situations où l’humour et l’informalité permet de libérer la parole des joueurs apprenants, se tester en équipe et sortir d’une situation de formation ou de travail. Alors quels exemples sont proposés ?

Voici 3 exemples concrets développés en entreprise sur l'utilisation de la gamification :

  • Google a développé Googliness, un programme dans lequel est proposé des méthodes de résolution de problème et de collaboration ainsi que des ateliers de jeux de rôles.
  • PwC a lancé Skills for Success, qui propose des jeux interactifs, toujours issus de la psychologie cognitive et des neurosciences, des simulations pour un meilleur travail en équipe et la gestion du temps.
  • IBM de son côté, a développé des Serious Games (jeux sérieux) qui utilisent des jeux vidéo pour aider les employés à améliorer leurs compétences en communication, en leadership et en travail d'équipe.

Alors, le développement des compétences est-il le seul secteur dans lequel nous utilisons la gamification pour répondre à ce besoin ?

Le recrutement en entreprise est le secteur le plus à même de mettre en place des méthodes pour évaluer les comportements des candidats.

Un serious game pour recruter me diriez-vous ? Oui, c’est l’essence même de l’entreprise Goshaba :

L'objectif de Goshaba est de révolutionner les méthodes traditionnelles de recrutement et d'évaluation des compétences en proposant des solutions plus ludiques et plus objectives. Pour ce faire, ils ont développé une plateforme en ligne qui propose des "jeux sérieux" (ou serious game) et des exercices interactifs pour évaluer et développer les compétences des candidats joueurs et des employés.

Ces jeux sérieux permettent d'évaluer les compétences cognitives, émotionnelles et comportementales des candidats de manière non invasive et amusante. Les employeurs peuvent ainsi identifier les candidats les plus adaptés à leurs besoins et proposer des formations personnalisées pour améliorer les compétences de leurs employés. De même, les candidats et les employés peuvent mieux comprendre leurs forces et leurs faiblesses, et travailler sur leur développement personnel.

Par ailleurs, les mises en situation et jeux de rôles sont de plus en plus utilisés lors de phase de recrutement, particulièrement quand les recrutements concernent des managers ou des candidats à forts potentiels.

Toutes ces méthodes se fondent dans celles que nous connaissons déjà. En effet, les tests psychométriques mesurent les traits de personnalité, les compétences cognitives et les motivations des candidats. Ces tests peuvent donner des indications sur la capacité des candidats à travailler en équipe, à gérer le stress ou à s'adapter à de nouvelles situations.

Cela a permis aux recruteurs de mettre en place des parcours étape par étape de sélection en caractérisant et en structurant leur processus.

Dernier-né, les assessment centers sont des journées d'évaluation où les candidats participent à une série d'exercices individuels et collectifs pour évaluer, entre autres, leurs soft skills. Ces exercices peuvent inclure des études de cas, des jeux de rôle, des présentations et des activités de groupe.

Alors, sommes-nous contraints à transformer notre manière de travailler ?

Devons-nous vivre notre vie professionnelle comme nous vivons notre vie personnelle ?

Notre vie au poste de travail et dans un monde où le jeu était jusqu’alors mal perçu devient-il une nouvelle normalité ?

Les sociétés comme Goshaba ont-ils une marche de développement possible pour transformer le développement des collaborateurs et les missions des Ressources Humaines ?

La psychologie cognitive va-t-elle guider notre future méthode insufflée par l’utilisation des neurosciences au centre des actions de formation et d’évaluation des collaborateurs et candidats ?

Allons-nous devoir participer à un escape game pour pouvoir sortir vainqueur dans un processus de recrutement nouvelle génération ?

Et vous, quel processus de développement pour les Soft Skills de vos salariés ? L’ère de l’apprentissage seul derrière son e learning est-il enfin révolu ?

J’y vois une progression nécessaire au service des salariés et des organisations, en effet, quelle méthode serait-elle plus efficace pour faire prendre conscience de ses forces et faiblesses, les points que nous souhaitons développer pour améliorer nos relations au sein de notre équipe ou auprès de nos collaborateurs.

L’apprentissage passe aussi et surtout par des phases de concentration cognitive et quoi de mieux que le jeu ou l’humour pour évoluer dans ce monde en perpétuelle recherche de nouveauté et d’innovation, pédagogique et managériale.

Je pense enfin que la seule limite que nous pouvons nous poser est celle de notre imagination, de notre créativité, nul besoin d’imposer le digital ou la vidéo pour développer un parcours ludique et efficace.

Il ne me reste plus qu’à repenser à mes jeux de société préférés de ma jeunesse pour voir comment je pourrais les détourner afin de construire des activités qui parleront au plus grand monde.

NB : la gamification est un outil qui doit être utilisé pour répondre à des objectifs pédagogiques précis.

La prochaine fois, on se fait quoi ? Un atelier de construction Lego pédagogique et collaboratif ? Ou un Monopoly pour évaluer la capacité à se projeter dans une démarche stratégique ? Et quid du dernier escape game en Réalité Virtuelle fait avec toute l’équipe de Flowbow pour notre soirée de Noël ?


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