L’intelligence artificielle en formation : menace ou super coéquipière ?

Et si l’intelligence artificielle générative (IAG) n’était pas le boss final qui vient remplacer les formateurs, mais plutôt l’acolyte malin qui booste la formation, l’apprentissage et les compétences de vos apprenants ? Dans le secteur de la formation professionnelle, l'intelligence artificielle (chatGPT, Nakpin, Skybox, etc) ne débarque pas avec un carton de déménagement pour virer les formateurs, mais avec une valise pleine d’outils, de data (données) et de contenus pédagogiques. De quoi enrichir les parcours de formation, personnaliser les expériences d’apprentissage, simplifier les pratiques pédagogiques, gamifier les temps en présentiel, accompagner chaque apprenant dans son projet professionnel et répondre aux enjeux des nouveaux métiers et de la transformation digitale des entreprises.

Des outils nouvelle génération pour des formations dopées

Aujourd’hui, toutes les plateformes de formations (LMS, LCMS, LXP… alphabet power 💪) s’arment de briques d'intelligence artificielle pour enrichir les contenus pédagogiques et faciliter la gestion de projet. Même les outils comme Articulate (création e-learning), Genially (support d'animation présentiel ou en ligne) ou Canva (création digitale) deviennent plus intelligents, et non, pas au point de passer le code de la route, mais presque.

Résultat ? Les formateurs disposent désormais d’un super assistant capable de générer des cours, des visuels, des vidéos, des audios, tout en simplifiant leur travail au quotidien. Ces outils nouvelle génération permettent de repenser les pratiques pédagogiques, de diversifier les formats de formation, et d’offrir une expérience d’apprentissage engageante et personnalisée aux apprenants.

Le formateur devient chef d’orchestre de sa formation (et non un robot obsolète)

Spoiler : l’intelligence artificielle générative (principalement) ne va pas anéantir le métier de formateur. Elle le transforme. Finie l’image du formateur qui transmet son savoir face à des apprenants endormis. Le nouveau professionnel de la formation devient :

  • un concepteur de parcours hybrides (blended learning) : il combine intelligemment outils numériques, supports digitaux, vidéos, quiz, et séquences en présentiel pour renforcer l’efficacité pédagogique ;

  • un animateur de discussions : il développe l’analyse, la communication, le débat et l’esprit critique, surtout face à des contenus générés par une IA qui peut parfois se croire spécialiste en tout (même en droit ou en marketing, sans avoir la moindre expérience ou mis un pied dans une entreprise) ;

  • un garant de l’éthique : il veille à ce que l’utilisation de l’IA soit en phase avec les enjeux pédagogiques, les objectifs de formation, et les valeurs humaines du secteur professionnel.

D’ailleurs, selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques), les formateurs doivent désormais jongler entre outils numériques, contenus personnalisés et postures d’accompagnement plus humaines, pour répondre aux attentes des apprenants, développer leurs compétences, et s’adapter à l’évolution rapide des métiers.

L’IA, nouvelle collègue de bureau ?

Former les formateurs à l’intelligence artificielle générative (IAG), c’est aussi un vrai parcours. Des entreprises comme Flowbow (coucou, c’est nous ! 🤗) proposent des formations concrètes pour s’approprier les usages de l’IA sans perdre son âme pédagogique. Utiliser l’intelligence artificielle générative ? Oui ! Mais l’utiliser intelligemment ? Un grand OUI ! D'après l'expérience Flowbow et l'utilisation observée, on repère deux profils d’utilisateurs :

  • ceux qui utilisent l'intelligence artificielle générative sans trop réfléchir, juste pour aller plus vite et pour le plaisir ;

  • et ceux qui prennent le temps de poser leurs idées, de demander un retour, une analyse, un avis, pour vraiment en tirer le meilleur.

Et surtout, cette alliance humain-IA fonctionne si, et seulement si, l’humain reste aux commandes. C’est à nous de décider de l’utilisation, de la pertinence des ressources, de l’adaptation aux métiers et de garder en tête les enjeux réels des apprenants, de l’entreprise et même de l'impact écologique que les IAG provoquent.

Ce qu’il faut retenir 

La réelle compétence de demain ? Ce n’est pas juste de "savoir utiliser l’IA", c’est de la faire apprendre, de faire apprendre avec elle et de continuer à apprendre grâce à elle. Une IA bien utilisée, c’est comme un bon collègue : toujours prêt à filer un coup de main… mais jamais à votre place dans la salle de formation.

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